Médecine esthétique ou chirurgie esthétique ?
Bien qu’à ce jour, il n’existe pas de reconnaissance officielle de la médecine esthétique – aussi bien par le Conseil de l’Ordre des médecins que par les autorités administratives – ou de Formation Nationale Diplômante, le Dr Jean-Jacques Deutsch défend depuis 40 ans le concept d’une médecine esthétique tournée vers le développement de l’harmonie naturelle du visage et du corps, dans le cadre d’un épanouissement personnel et d’un « mieux vivre ».
« Savoir vieillir n’est pas rester jeune, c’est extraire de son âge les particules, les vitesses et lenteurs, les flux qui constituent la jeunesse de cet âge » (1)
Grâce à la diversité et l’efficacité toujours plus grandes de ses techniques, la médecine esthétique, au départ complémentaire de la chirurgie esthétique, est de plus en plus capable et dans un grand nombre de cas, de se substituer à elle. C’est d’ailleurs pourquoi la médecine esthétique se développe dans le monde dix fois plus vite que la chirurgie esthétique.
Voici quelques exemples d’acquis spectaculaires de la médecine esthétique par rapport à la chirurgie esthétique dans les trente dernières années :
- Disparition des liftings du front et des liftings par endoscopie, grâce à l’efficacité de la Toxine Botulique (communément appelée Botox dans le langage courant) dans son usage esthétique, et ce depuis 1992. Reflet caricatural de l’absurdité de certaines décisions administratives françaises concernant la Santé, elle est bizarrement, et seulement en France, réservée jusqu’à présent à certaines spécialités. Le bras séculier de notre administration, le Conseil de l’Ordre des médecins, sans se préoccuper de l’absurdité de cette situation, unique en Europe, ne manque pas de sanctionner les praticiens qui dérogent à une règle qui n’a aucune justification.
- Disparition de la dermabrasion mécanique à la meule, au profit des peelings chimiques ou des lasers
- Technique au plasma utilisant l’arc voltaïque pour effectuer une blépharoplastie médicale (paupière supérieure et inférieure)
- Disparition de la chirurgie des « Lambeaux » du cuir chevelu pour traiter l’alopécie (avec un risque de nécrose non négligeable), au profit de la micro implantation capillaire, de la FUE et autres techniques (pratiquées dans l’immense majorité des cas par des médecins spécialement formés)
- Régression considérable des réinjections de graisse (lipo filling), nécessitant un capital graisseux « exploitable », l’hospitalisation, voire l’anesthésie générale, au profit d’implants résorbables dits « volumateurs » injectés au cabinet du médecin, renouvelables à volonté (tempes, pommettes, cernes, joues) ou utilisation de produits « inducteurs » permettant l’épaississement des tissus (Newfill, Sculptra, Ellanse, HarmonyCa, Radiesse, Ultracol…)
- Quasi disparition des prothèses chirurgicales pour les pommettes et le menton, au profit de l’injection d’implants qui se résorbent lentement (Acides Hyaluroniques réticulés très cohésifs essentiellement)
- Diminution des indications de Blépharoplastie chirurgicale (chirurgie des paupières inférieures en particulier), grâce à des techniques médicales telles que : peeling chimique ou plasmathérapie (qui remettent tous deux la peau en tension)), injection profonde d’acide hyaluronique (qui comble les cernes)…
- Diminution du nombre et des indications de rhinoplasties chirurgicales, grâce à la rhinoplastie « médicale », permettant de sculpter le nez (crête, épaisseur, pointe) avec des implants injectables
- Régression des « mini liftings » des sujets jeunes (40 à 55 ans), au profit de la pose au cabinet du médecin de fils tenseurs résorbables ou permanents, capables de remettre la peau relâchée en tension. Il existe d’autres possibilités, par exemple l’utilisation de la Radiofréquence avec micro aiguilles ou les ultrasons focalisés, pour retendre l’ovale du visage et le cou.
- Remplacement d’indications de la chirurgie intime, chez l’homme et chez la femme, par des techniques médicales d’hydratation, de volume et de remodelage
- Remplacement de la lipoaspiration de bourrelets graisseux (localisés à l’abdomen ou à la taille), par la Cryolipolyse (utilisation du froid intense, en une à deux séances)
- L’utilisation du Belkyra* (déoxycholate) est réservée aux chirurgiens alors qu’il s’agit pourtant d’un acte simple et médical. Classé « médicament », le produit est capable de faire fondre la graisse sous le menton et est assez onéreux.
- Restructuration des organes génitaux féminins : laser endovaginal, réhydratation intravaginale, remodelage des grandes lèvres
- Enfin citons l’amélioration spectaculaire des cicatrices post chirurgicales, grâce à l’injection de Plasma Riche en Plaquettes (PRP) en milieu spécialisé, évitant l’infection, l’hypertrophie et la chéloïde (réduisant ainsi les reprises chirurgicales)
Rappelons ici que sur un certain nombre de techniques citées ci-dessus, la France est à la traîne en Europe en interdisant aux médecins généralistes parfaitement formés à ces techniques de les pratiquer. Cela aboutit à une confusion préjudiciable pour les patients.
Pour répondre efficacement à cette demande mondiale de soins esthétiques « sans bistouri », il faut garantir une formation de qualité. C’est pourquoi depuis le début des années 1980, le Dr Jean-jacques Deutsch s’est investi dans la formation des médecins et s’est battu pour la création d’un diplôme d’Etat. Celui-ci se faisant malheureusement attendre, des diplômes universitaires ont été créés à Paris, Lyon et Bordeaux.
Le Dr Deutsch a participé comme enseignant dans plusieurs cursus. Depuis 1984, des milliers de médecins, dermatologues et chirurgiens de tous les pays ont suivi ses ateliers pratiques.
(1) Gilles DELEUZE & Félix GUATTARI, « Devenir-intense, devenir-animal, devenir-imperceptible » in, 1000 plateaux. Paris : Éditions de Minuit, 1980, p 340.